2016
Laiton, gravure chimique
YIA, Parallel call, Musée des arts et Métiers, Paris

Un disque de laiton posé sur un socle. Sur ce disque, on peut voir des éléments gravés : des pistes, divers chemins à suivre. Le titre de l’œuvre fait référence à un musicien et chanteur afro-américain né en 1897 dont la vie fut plus que difficile : aveugle après que sa belle-mère lui a jeté du vitriol au visage, il décède dans les années 40 après que l’hôpital local a refusé de l’admettre en raison de sa cécité et de sa couleur de peau. Et pourtant, c’est une musique de Blind Willie Johnson, « Dark was the night cold was the ground », qui sera embarqué dans la sonde du programme Voyager et gravée sur le Voyager Golden Record pour représenter les USA. L’œuvre ici présentée pose la question des mécaniques qui nous lient au monde et de ce que l’on envoie au loin dans un souci de transparence et dans une tentative vouée a l’échec d’expliquer à l’« autre » ce que nous sommes et ce que nous faisons. L’ « autre » qui n’est jamais défini, mais qui pourtant sera potentiellement le gardien de notre mémoire, le passeur de notre existence. Une tentative d’immortalité.

 

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